Le silence des oiseaux

Présenter l’exposition « Le silence des oiseaux » est une gageure

 

Comment évoquer par quelques images l’ambiance d’un espace de 8 m sur 8 m dans lequel les quatre triptyques sont disposés chacun sur un mur tendu de «pendrillons» noirs. Au centre de cette salle est située une colonne formée de quatre kakémonos sur lesquels sont disposés les textes de Françoise Delorme, chacun d’entre eux dédié à chaque triptyque leur faisant face. Chaque élément visuel de cette installation étant éclairé par un projecteur. Une composition sonore réalisée par Victor Beuret est diffusée en quadriphonie par internitence.

 

Le fait que l’espace mis à ma disposition pour cette performance  soit une compagnie de théâtre (l’Atelier de l’Exil) n’est peut être pas un hasard, «Ces institutions ont pour vertu première de rassembler et décrocher un public de ses passions et intérêts quotidiens pour l’élever vers des actes symboliques et des gestes fédérateurs, dans un endroit où s’exerce à plein la puissance des images et des mots » Samuel Cordier, Oreiller d’herbes, texte critique. 31 mai 2022.

Pour ma part il est très important de trouver un lieu d’exposition facile d’accès pour le public où toute idée d’élitisme est abolie.

Le dispositif décrit en introduction offre une autre dimension sensorielle à ce public en immersion que je nomme «regardeur *». Dans sa contemplation, en écho, lui sont offert la poésie de Françoise Delorme et la composition sonore de Victor Beuret, ce qui ne fait que décupler sa sensibilité. (Textes et composition sonore ayant été créés en ayant eu connaissance des œuvres picturales).

 

* «Le regard est ce qui définit l’intentionnalité et la finalité de la vision, au sens plein de ces deux termes. Il n’est autre que la dimension proprement humaine de la perception ; il relève de l’intention, mais aussi de l’attention, et se manifeste dans une constante recherche visuelle. » Jacques Aumont, L’Image, Armand Colin, 2011