L’arbre semble vouloir s’adresser aux grands primates irrévérencieux que nous sommes devenus. Des primates aujourd’hui perdus au bord du chemin pour avoir sottement oublié qu’ils vivaient sur la planète des arbres.

Jacques Tassin, Penser comme un arbre, éd Odile Jacob.

La confondante réalité

Après des recherches sur le thème du paysage associé à des évocations cosmiques, je me suis penché sur les « objets nature » qui encombrent les étagères de l’atelier, ces objets ramassés lors des nombreuses promenades. Souvenir ? non, car bien souvent l’objet en question, rebut du temps, caillou, morceau de bois ou racine, feuille, ossements, est collecté pour son aspect, sa structure, sa dimension paradoxale évoquant un microcosme microcosmique, dédale et labyrinthe, matière à rêverie, matière à promenade de l’œil, à toucher du regard. Une passion que l’on trouve dans la pensée orientale, chinoise, qui a établi les critères déterminant les qualités qui rendent un rocher digne d’intérêt plutôt qu’un autre, cette passion chinoise pour la matière et ses transformations.

Le silence des oiseaux

Premier triptyque d’une série de quatre, work in progress…

Les quatre saisons

Cycle du temps, cycle de la lumière, cycle de la matière, de l’humus au cosmos.

Linogravures

Alain Bouvier est imprégné de cette simplicité apparente, de cette complexité cachée et de l’exigence d’une qualité toujours en essor. Si par hasard vous en doutiez encore, un signe complémentaire vous convaincra : l’intelligence des parties graphiques, la richesse des tracés, des lignes de force, la finesse et la précision du trait, apanages courant et norme de la gravure traditionnelle, sont sublimés par Alain Bouvier au travers d’une technique « enfantine », mais parfaitement maîtrisée : la linogravure !

Galerie ARCADACHE, juin 1972, Jacques Cavin.

Quelques linogravures…

Et aussi

En puisant dans les archives retour vers l’insouciance…